Top 15 des artistes rock des années 1970

Les seventies sont une décennie charnière dans l’histoire de la musique contemporaine. Fin du mouvement hippie, âge d’or du rock progressif, développement du glam, avènement du hard rock et du metal puis explosion du punk : tant de choses s’y sont produites. Alors que la soirée Rebel Rebel du Supersonic arrive à grand pas, on vous fait la sélection des artistes qui ont marqué les seventies.

 

 

David Bowie

Avant-gardiste parmi les avant-gardistes, le regretté David Bowie a traversé les décennies, les styles de musique et les identités. Sa carrière a commencé avant les seventies et il a déjà effectué une percée monumentale avec Space Oddity à l’aube des sixties. Mais c’est assurément dans les années 70 qu’il s’impose définitivement comme figure majeure de la musique contemporaine. De Hunky Dory à la trilogie berlinoise (Low, Heroes, Lodger) en passant par les incontournables The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars, Aladdin Sane et autres Diamond Dogs ou Station to Station, Bowie nous a fait goûter à presque tout ce qui se faisait de bon sur terre : rock, glam, hard rock, soul, R&B… Ce n’est pas pour rien que le monde de la musique a pleuré de manière unanime sa disparition en 2016.

 

 

T. Rex

Autre grande figure du glam, T. Rex, emmené par Marc Bolan, fait partie des groupes qui a popularisé rouge à lèvres, paillettes et costumes pimpants. Mais se limiter à leur apparence et au charisme de leur leader serait une grave erreur ! Ils sont à l’origine de tubes extraordinaires. Get It On et son riff imparable, le planant Cosmic Dancer, le groovy 20th Century Boy, l’entraînant I Love to Boogie… la liste est longue. L’album Electric Warrior fait partie des disques les plus mythiques de la décennie et nombreux sont les groupes qui se réclament de son influence. Malheureusement, l’aventure coupera brutalement court en 1977 avec la mort tragique de Marc Bolan dans un accident de voiture.

 

 

Led Zeppelin

On reste en Angleterre pour un grand nom du hard rock : Led Zeppelin. Quatuor de légende avec le charismatique Robert Plant au chant, l’intrépide Jimmy Page à la guitare, le bondissant John Paul Jones et le rouleau compresseur John Bonham, il fait partie des groupes les plus influents de l’histoire et viennent immédiatement en tête à nombre de personnes quand on parle des années 70. Ils ont déjà sorti deux albums (Led Zeppelin et Led Zeppelin II) en 1969 et plongent dans les 70s tambours battants avec un Led Zeppelin III au succès tonitruant puis un IV vertigineux, porté par les tubes Black Dog, Rock & Roll et surtout l’incontournable Stairway to Heaven. S’en suivent quatre disques truffés de grands titres, avant une interruption brutale avec le décès de Bonham en 1980. Coda sortira en 1982 pour mettre quasi-définitivement un terme au parcours du groupe (quelques reformations éphémères auront lieu).

 

 

AC/DC

Direction l’Australie avec l’autre grosse cylindrée du hard rock : AC/DC, articulée autour des frères Malcolm et Angus Young. Bon Scott au chant et Phil Rudd à la batterie complètent le tableau pour tous les albums sortis dans les 70s, pour la basse, Mark Evans passe le relais à Cliff Williams après deux ans de bons et loyaux services (4 albums). Porté par une marque de fabrique très peu altérée, basée sur un rythme binaire ravageur, AC/DC pond une pelletée de tubes dans les années 1970 et même bien au-delà. Contrairement aux deux groupes précédents, la formation poursuivra son bonhomme de chemin après la mort de son chanteur (remplacé par Bryan Johnson), et chaque tournée remplit encore aisément des stades.

 

 

Black Sabbath

Passons au heavy metal désormais avec Black Sabbath et leur excentrique chanteur Ozzy Osbourne. A peine les 70s lancées que le groupe anglais sort deux albums historiques coup sur coup, Black Sabbath et Paranoid. Le monde entier découvre alors un son nouveau, plus lourd et distordu que le hard rock. Le titre Paranoid est souvent évoqué pour décrire les débuts du metal, débuts qui seront le terreau fertile pour faire germer toute une galaxie d’artistes, des années 70 à nos jours. Quant à Ozzy Osbourne, il développera son mythe autour d’excès et légendes urbaines et entamera une carrière solo prolifique – et aura son émission de télé-réalité.

 

King Crimson

Rendez-vous dans les contrées du rock progressif désormais avec King Crimson. Nous sommes en octobre 1969 et sort un véritable OVNI : In the Court of the Crimson King. Mêlant rock, jazz et musique classique, cet album est souvent considéré comme la première pierre du grand monument du progressif. Pour le groupe de Robert Fripp, le coup d’envoi est donné pour un carrière prolifique : trois albums sortent en 1970 et 1971. Trois opus supplémentaires sont publiés en 1973 et 1974 avant que des tensions n’aient raison du groupe, qui finit par se séparer. King Crimson se reformera à plusieurs reprises, avec des line-ups différents, avec Fripp comme seul membre originel.

 

Pink Floyd

On continue dans le progressif pour évoquer le groupe le plus connu du genre : Pink Floyd. D’abord emmenés par Syd Barett, ils font d’excellent débuts avec Piper at the Gates of Dawn sous l’étiquette psychédélique. Mais le leader de la formation devient vite ingérable à cause de sa consommation excessive de drogues et est écarté. Gilmour et Waters prennent les commandes du groupe et s’orientent petit à petit vers le progressif. En 1970 sort Atom Heart Mother qui annonce la couleur de la décennie à venir. Après un Meddle d’excellente facture qui les place au haut du panier, quatre album vont les propulser au firmament du rock : The Dark Side of the Moon, Wish You Were Here, Animals et The Wall. Après ces succès galactiques, Waters sera à l’origine de frictions grandissantes au sein de Pink Floyd à l’aube des années 80, avant de claquer la porte. Le reste du groupe poursuivra sa route dans les 80s et 90s avant de se séparer en 1995. Deux reformations éclair auront lieu en 2005 et 2014.
En savoir plus : L’histoire de Pink Floyd

 

Queen

Groupe de stades par excellence, Queen a marqué et continue de marquer des générations. Ne pas avoir entendu ne serait-ce qu’un titre de la plume de Mercury et sa bande relève de la mission impossible. Après des débuts très orientés progressif et metal, la formation adopte des saveurs plus pop, plus accessibles aux ondes, tout en incorporant des influences de divers horizons. Tout au long des années 70, Queen a matraqué le monde entier de tubes irrésistibles, dont l’ultra ambitieux Bohemian Rhapsody (qui a nécessité trois semaines de dur labeur en studio), les fédérateurs We Will Rock You et We Are the Champions, le groovy Crazy Little Thing Called Love, l’électrique Don’t Stop Me Now, et la liste est encore longue. Le groupe poursuivra sa conquête des ondes et des stades dans les 80s, avant le décès de Mercury en 1991.

 

The Stooges

Figures de proue de ce qui sera rétroactivement appelé le protopunk, les Stooges, emmenés par le farfelu Iggy Pop, font également partie des groupes les plus influents de la décennie 70. En 1969, ils sortent un premier opus (tout simplement baptisé The Stooges) d’un avant-gardisme saisissant. A l’aube des années 70, sont publiés deux albums de la même facture, en dépit d’un succès restreint à l’époque. Les Stooges ne seront pas immédiatement reconnus à leur juste valeur par le public et les déboires d’Iggy Pop avec la drogue n’arrangeront guère les choses. Le groupe se sépare en 1974 et Pop pondra une pléiade de tubes en solo. Aujourd’hui, un nombre incalculable d’artistes punk et metal (voire d’autres styles complètement différents) n’hésitent pas à citer les Stooges et celui qu’on appelle l’Iguane comme leurs principales influences.

 

Ramones

Considérés comme le premier groupe de punk, les Ramones se basent sur une instrumentation ultra-minimaliste mais gorgée d’énergie. Quatre accords, distorsion, morceaux excédant très rarement les trois minutes : les bases du punk rock sont posées. Les quatre New-Yorkais vont balayer d’un revers de main les mastodontes de la production, faire fi des morceaux fleuves du progressif et aller à l’essentiel. Ainsi, Blitzkreig Pop porte bien son nom : rapide, énergique, efficace. La musique des Ramones fait des ravages.

 

Sex Pistols

Le punk a fait ses balbutiements aux Etats-Unis, mais c’est au Royaume-Uni qu’il prend du caractère. Orchestré en grande partie par le manager Malcolm McLaren, les Sex Pistols, avec leur chanteur déjanté Johnny Rotten, poussent le curseur de la provocation au-delà de l’entendement. Et ça marche ! Le groupe sera un modèle pour toute une jeunesse qui elle aussi veut s’exprimer, notamment par le biais de la musique. Tout comme les Ramones, quelques accords suffisent pour tout détruire sur son passage. Les Pistols sortent un album, Never Mind the Bollocks, en 1977 avant de se séparer l’année suivante. Rotten prendra un virage plus post-punk avec son nouveau projet Public Image Limited.

 

The Clash

Vers la fin des années 1977, les Pistols ne sont pas les seuls à régner sur le punk londonien. Emmené par le charismatique Joe Strummer, The Clash est l’autre groupe majeur du genre dans la capitale. Après deux albums bien survoltés, du même acabit que celui des Sex Pistols, c’est en 1979 que la bande de Strummer défraie la chronique avec un monument du rock : London Calling. Sans délaisser ses racines punk, le groupe pioche dans le ska, le reggae et le rockabilly pour une fresque d’une heure que tout le monde s’arrache. Alors que le Royaume-Uni entame ses onze longues années de thatchérisme, The Clash veut apporter un message politique au mouvement punk, plus profond que la simple rébellion. Ils ne sont pas les premiers à le faire, mais ce sont sans doute ceux qui auront le plus de retentissement auprès du grand public.

 

 

Buzzcocks

Certes, ce n’est pas le groupe auquel on pense en premier quand on parle des 70s, mais son premier EP, Spiral Scratch est considéré comme l’un des disques majeurs du mouvement punk. Originaire de Manchester, Buzzcocks est la cristallisation d’une jeunesse qui s’ennuie dans une cité en pleine désindustrialisation. Les grosses productions musicales ne les intéressent pas : tout le monde devrait pouvoir faire de la musique, quelles que soient ses compétences. Bluffés par les Sex Pistols, ils organisent un concert des Londoniens chez eux, au Lesser Free Trade Hall de Manchester, et la légende raconte que toute personne s’étant rendue au concert a formé un groupe dans la foulée. Joy Division, The Smiths, The Stone Roses… Tout a commencé grâce aux Sex Pistols, et indirectement grâce à Buzzcocks.

 

Joy Division

Au crépuscule des années 70, le post-punk, qui influencera la plupart des artistes indépendants de la décennie suivante, fait son apparition. Et c’est Joy Division qui porte le flambeau avec un Unknown Pleasures titanesque. Ce disque imbibé d’une froideur et d’une noirceur sans pareil est l’annonce de eighties bien moins lumineuses que les seventies. Pour ce qui est de Joy Division, le destin sera tout aussi sombre : Ian Curtis se suicide en 1980, signifiant la mort du groupe. Le reste de la formation fondera New Order, plus new-wave et pop, plus orienté synthés et boîtes à rythmes. Joy Division est mort, vive New Order.

 

 

Kraftwerk

Les synthés et boîtes à rythmes, parlons-en. Avec Kraftwerk, nous avons affaire à des précurseurs. Réputé comme le pionnier de la musique électronique, le groupe de Düsseldorf a débuté dans le krautrock avant de délivrer quatre œuvres majeures de l’histoire de l’électro : Autobahn, Radio-Activity, Trans-Europe Express et The Man-Machine. De Depeche Mode à LCD Soundsystem en passant par Daft Punk, une galaxie d’artistes s’inspirera du son futuriste de Kraftwerk. Rock, post-punk, new wave, synthpop et électro : la formation marque tous les styles de son empreinte dans les seventies et poursuit son hégémonie dans les années 1980.

 

La nuit Rebel Rebel

Ce bref retour dans le temps vous a donné envie de réécouter tous ces artistes de renom ? Cela tombe bien, le Supersonic organise régulièrement la nuit Rebel Rebel ! Au programme, un DJ set pour vous replonger dans les seventies jusqu’à l’aube, avec en bonus un tribute des meilleurs artistes de cette décennie légendaire. Préparez votre bingo : vous retrouverez tous les groupes que l’on vient de vous citer ! Rebel, rebel, put on your dress!