Les années 1980 côté pop music

Madeleine de Proust pour les uns, guilty pleasure pour les autres, les années 80 ne cessent de ressurgir esthétiquement et musicalement dans notre quotidien… pour le meilleur comme pour le pire ! Entre tubes à paillettes, pop merveilleusement kitsch et hymnes new wave, focus sur Dancing with Myself, la 80’s party du Supersonic. 

 

La Dancing with Myself, c’est quoi ? 

Dans la foisonnante collection des soirées à thème du Supersonic, la Dancing with Myself est sans aucun doute la plus fiévreuse d’entre toutes. Et pour cause : elle est dédiée aux iconiques années 80 ! Des disparitions de John Lennon, Bob Marley, Dalida ou Chet Baker à l’émergence de la new wave, de la dance, du rock alternatif ou du hip-hop, les eighties ont véritablement marqué l’histoire de la musique de leur empreinte.

Au programme de la soirée hommage du club de Bastille, on retrouve ainsi un joli pêle-mêle desthétiques et dinfluences : la Queen et le King de la pop, Madonna et Michael Jackson, les rock anthem du « Boss » Bruce Springsteen, la mélancolie sautillante des Smiths, les hymnes intemporels de Queen, Elton John ou U2, les classiques des frenchies Indochine ou Les Rita Mitsouko, la new wave gothique des Cure, sans oublier les hits fluos de New Order, Blondie, Wham, a-ha, Eurythmics, The Police… ou bien sûr de Billy Idol, dont l’irrésistible « Dancing with Myself » a donné son nom à la soirée.

  

Les secrets du tube de Billy Idol

 

 

Comment parler de la Dancing with Myself sans évoquer le tube planétaire du même nom de Billy Idol ! À l’origine, c’est la formation londonienne Generation X, dont Idol était le frontman, qui sortira le titre comme premier single de son dernier album Kiss Me Deadly, en octobre 1980. Malheureusement pour le groupe, le (futur) tube sera un échec commercial et ne se placera qu’à la 62ème position des charts britanniques.

Un an plus tard, après la séparation des Gen X, notre cher Billy demandera au producteur Keith Forsey de remixer le single pour en faire la version qui lancera sa carrière solo. Avec les guitares et les basses en retrait, et les percussions et la voix au premier plan, le morceau devient rapidement un hit aux États-Unis, avant de conquérir progressivement le reste du globe. À noter que le succès immédiat de la chanson de l’autre coté de l’Atlantique est aussi dû à son clip, diffusé sur la nouvelle version de MTV et réalisé par Tobe Hooper, connu pour ses films horrifiques Massacre à la tronçonneuse ou Poltergeist. Dans ce dernier, on peut apercevoir le chanteur faisant la fête avec une horde de morts-vivants, au sommet d’un gratte-ciel à l’atmosphère post-apocalyptique. De quoi donner des idées à MJ pour son clip de « Thriller », sorti deux ans plus tard.

Enfin, comme un symbole de son universalité et de son intemporalité, le tube aura récemment retrouvé un semblant de nouvelle vie à travers l’un des morceaux du dernier album en date des Strokes, The New Abnormal. Le quintette new-yorkais a en effet crédité Billy Idol et Tony James sur son single « Bad Decisions » en tant que co-auteurs. Vu la ressemblance entre les deux titres, on se demanderait presque si la bande de Julian Casablancas ne s’est pas préservée ici d’une possible accusation de plagiat…

 

 

Les artistes incontournables de la soirée 80s du Supersonic

  • Pop : le roi, la reine et les autres

   

Les années 80 ont vu la pop music prendre une toute nouvelle dimension. Loin de celle que les Beatles ont instaurée vingt ans auparavant, celle-ci sera davantage influencée par l’émergence de la dance et la démocratisation des synthétiseurs. Michael Jackson et Madonna, respectivement surnommés « King of Pop » et « Queen of Pop », restent encore aujourd'hui parmi les plus grands porte-étendard du genre, avec un répertoire de tubes quasi-illimité. Impossible d’y échapper (et d’y résister) ! Non loin du couple royal, d’autres sérieux maîtres de la pop (au sens large) n’auront pas de mal à vous faire danser : Prince, Elton John, Whitney Houston, David Bowie, Boy George, Wham!, Tina Turner, Rick Astley… le choix dépasse l’entendement.

 

 

  • New Wave : la fête aux synthés

 

 

Courant musical majeur des soirées Dancing with Myself, la new wave est apparue dans les eighties après la popularisation des synthétiseurs et des boîtes à rythmes dans la musique populaire. Massivement porté par des artistes anglo-américains, le mouvement compte aujourd'hui dans ses rangs des légendes comme Blondie, New Order, The Cure, Duran Duran, Tears for Fears, Ultravox, Eurythmics, Pet Shop Boys, Talk Talk ou encore The Human League. Si ces quelques noms suffisent à rester éveillé jusqu’au bout de la nuit, nos figures tricolores du genre ne sont pas pour autant à mettre de côté. On comptera ainsi sur Indochine, Taxi Girl ou Niagara pour faire briller le dancefloor. 

 

 

  • Rock : en avant les hymnes 

 

Malgré le succès du hard rock et du glam metal aux États-Unis à cette période, ce ne sont pas vraiment ces sonorités qui s’immiscent le plus dans les playlists de la Dancing with Myself. Si Bruce Springsteen, AC/DC, Joan Jett, Toto ou Bon Jovi restent des incontournables, c’est bien de l’autre côté de la Manche que la nuit 80s du Supersonic vient puiser ses principales ressources. Des hymnes des Anglais de Queen, The Police, Phil Collins, The Smiths ou Madness, jusqu’à ceux du monument irlandais U2, on ne remerciera jamais assez les Britanniques de réussir à nous faire trémousser à toutes les époques.

 

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